Elles ont choisi un métier parmi les plus anciens, l’un des plus masculins aussi … et refusent parfois qu’on les appelle « bouchères » de peur de se retrouver à la caisse, où les a longtemps reléguées le dictionnaire. Loin des clichés du boucher au ventre gras et au tablier couvert de sang, les femmes saisissent le couteau à leur tour et prennent leur place derrière les billots. Amoureuses de l’artisanat et attachées au bien-être animal, elles ramènent un peu d’éthique dans un univers en manque de bras, à l’heure où la viande a de moins en moins la cote. A la tête d’une boucherie artisanale à Strasbourg, Natacha Bieber est une reconvertie : diplômée en langues étrangères, elle avait entamé une carrière dans le commerce international avant d’avoir une révélation, derrière le billot. A 19 ans, « Léna la bouchère » mène son combat sur TikTok : influenceuse de la barbaque, elle y défend la place des femmes, et le bien-être animal. A 38 ans, Stéphanie Hein est une pionnière, mais pour elle tout reste à faire : devenue l’an dernier la première femme à décrocher le titre de Meilleure Ouvrière de France en boucherie, elle se met la pression chaque jour, losqu’elle enfile sa veste au col tricolore. Pour Manon Romain dans le Périgord, la viande, c’est de la ferme à l’assiette. Une viande d’exception : à seulement 21 ans, la jeune femme élève des autruches -qu’elle abat et découpe sur sa ferme-, mais aussi des vaches Limousines de race bouchère, parmi les plus belles de France. De la campagne tourangelle au Périgord Vert, en passant par Paris et Strasbourg, portraits de quatre femmes bouchères au caractère bien trempé, sur les chemins de l’excellence et de la parité.
Prochainement sur TF1
REALISATION : Marie LORAND
IMAGES : Mathias GARNIER / Pierre DEHOORNE / Arnaud FAURA / Ariane MAURISSON
MONTAGE : Jean-Louis CARON